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Comment se profile le marché immobilier des 5 prochaines années

Une vaste enquête sur le secteur immobilier résidentiel au Québec a été menée sur le Web par la firme Léger, à l'automne 2020, auprès de plus de 5 000 répondants. Cette enquête portait notamment sur les intentions d’achat et de vente de propriétés au cours des 5 prochaines années et sur l’impact de la pandémie sur les choix des consommateurs en matière d'immobilier résidentiel.



Ce que l'enquête révèle

Il faut savoir qu'une telle enquête avait déjà été menée en 2018 par la firme Léger. Les résultats s'entendent donc par comparaison avec ladite enquête.


Hausse marquée des intentions d’achat

Dans la RMR (Région métropolitaine de recensement), ou Grand Montréal, 30 % des ménages envisagent l'achat d'une propriété au cours des 5 prochaines années - ce qui représente une hausse de 4 points par rapport à l'enquête précédente. La tendance note une volonté accrue des locataires montréalais d’accéder à la propriété et un désir des Québécois déjà propriétaires d’acquérir une résidence secondaire.


Un marché de la revente toujours aussi bas

Au chapitre des intentions de vente, les ménages ayant décidé de retarder la vente de leur propriété actuelle sont un peu plus nombreux que ceux ayant choisi de vendre en raison de la pandémie. Et seulement 16 % des répondants envisagent de vendre leur propriété d’ici cinq ans, une proportion identique à celle mesurée en 2018.


« Il faut s’attendre à un marché de la revente encore favorable aux vendeurs au cours des prochaines années, car [...] la demande restera potentiellement soutenue, pendant que l’offre de propriétés à vendre pourrait continuer de s’avérer insuffisante dans de nombreux secteurs de la RMR de Montréal »

Charles Brant, directeur du Service de l’analyse du marché de l’APCIQ.


Les conséquence de la pandémie

La crise sanitaire que nous traversons depuis mars 2020 et les aménagements qui ont suivi (par exemple, le développement du télétravail) ont quelque peu changé les intentions des consommateurs, notamment au niveau des secteurs de prédilection pour leur achat.


Un "exode" vers la banlieue et au-delà

C'est l'un des faits les plus marquants, que je peux constater dans mon quotidien de courtier, et la tendance tend à se confirmer pour les 5 prochaines années, sans pour autant que cela soit une généralité. À noter que plusieurs facteurs pourraient inverser cette tendance.



13 % des résidents actuels de la RMR de Montréal considèrent l’idée d'une prochaine résidence principale en dehors du Grand Montréal (vs. 10 % en 2018). Le tiers des répondants qui jugent probable de continuer en télétravail sur une base régulière ont mentionné que cela influencera leur choix. Les raisons les plus fréquemment évoquées : s’éloigner de son lieu de travail, vivre plus près de la nature, un coût de la vie moins cher, une propriété plus grande avec espace bureau, etc.


Sans parler d'exode, l'augmentation très prononcée des prix dans la RMR de Montréal entraîne déjà les acheteurs à s'éloigner des secteurs qu'ils convoitaient initialement pour trouver une propriété dans leur budget.


Acheter un condo, certes, mais avec des critères bien spécifiques

Les intentions d'achat d'un produit en copropriété n'ont pas diminué ou augmenté depuis l'enquête de 2018, mais les critères ont quelque peu évolué. L'Acheteur va davantage rechercher :

  • un grand balcon privé (l'expérience du premier confinement a laissé des traces)

  • un système de ventilation et de climatisation efficace (d'accord pour vivre en condo, mais on ne veut pas "étouffer")

  • un fonds de prévoyance bien géré (les Acheteurs commencent à prendre conscience du resserrement des lois encadrant la copropriété et de l'impact d'une mauvaise gestion)

  • la présence d'un stationnement et d'un rangement


L'achat d'une maison demeure le 1er choix

Les deux tiers des futurs acheteurs privilégient l’achat d’une maison unifamiliale détachée (ce qui ne se traduit pas toujours par l'achat final, au regard du budget et de l'inventaire). Et une tendance est à noter : un peu plus de 60 % des répondants aimeraient vivre à proximité de leurs parents ou de leurs enfants, et parmi ceux-ci, 15 % seraient prêts à le faire dans une maison intergénérationnelle.


La rénovation a le vent dans les voiles

Avec la pandémie (COVID-19), il est évident que l'on reste plus souvent chez soi ("plus souvent" peut apparaître comme un euphémisme) et que l'on souhaite donc s'y sentir bien.


L'enquête révèle que la moitié des propriétaires ayant l’intention de vendre prochainement prévoient faire des travaux de rénovation à leur propriété et leur budget moyen est d’un peu plus de 13 000 $. Quant aux futurs acheteurs, six sur dix anticipent des rénovations à leur nouvelle demeure et ils dépenseront en moyenne près de 16 000 $ à ce chapitre.


Laury Amiet, REMAX

courtier immobilier résidentiel

Montréal | Île-des-Soeurs | Rive-Sud

514 557-3297

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